Le comité central d'entreprise (CCE) de SFR et la CFDT, qui souhaitaient obtenir la suspension du plan d'externalisation de trois centres d'appel (Lyon, Toulouse, Poitiers), annoncé fin mai par l'opérateur, et employant 1 900 salariés, ont été déboutés par le juge des référés du tribunal de grande instance (TGI) de Paris, le 10 juillet dernier. La direction de SFR a alors indiqué qu'elle "continuerait à mettre en oeuvre le calendrier d'information-consultation du comité central d'entreprise", entendant ainsi poursuivre le transfert des trois centres d'appels. Reste que le secrétaire du CCE et la CFDT considèrent que le rejet de leur demande n'est pas une défaite, puisque l'affaire est renvoyée pour être jugée sur le fond. L'intersyndicale constate, en effet, que « les requérants n'ont pas été déboutés et que leurs demandes n'ont pas été rejetées ce qui prouve la légitimité qu'il y avait à entreprendre ces démarches ». Sortie de conflit possible D'ailleurs, la possibilité d'un renvoi au fond prouve bien la recevabilité des demandes. Mais étant donnée la nature complexe du dossier (accord GPEC, projet d'externalisation, négociations parallèles, etc.), la présidente a estimé qu'il était nécessaire qu'un juge du fond se prononce sur l'interprétation de l'accord GPEC du 12 octobre 2006. Il convient de noter qu'elle n'a, en particulier, pas tranché sur le fait que le projet d'externalisation était ou non compatible avec l'accord GPEC. L'intersyndicale continue de croire qu'une sortie de conflit est toujours possible si la direction de SFR confirme qu'elle est capable de changer de méthode en remettant le projet d'externalisation au rang des hypothèses et en laissant le temps nécessaire pour que d'autres analyses et propositions soient faites.
Centres d'appel SFR : Jugement renvoyé sur le fond
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